Trading en 2025 : qu’est-ce qui attend les investisseurs sur le marché des devises ?

L’année 2025 débute sous un ciel plutôt nuageux pour le marché des devises, avec des fluctuations qui attirent l’attention des investisseurs et des analystes. Si certaines monnaies semblent fragiles face aux incertitudes économiques mondiales, d’autres se montrent plus solides, soutenues par des facteurs externes qui favorisent leur stabilité. Dans ce contexte, comment naviguer entre volatilité et opportunités ?

Chine et risque de guerre des devises

La crainte d’une dévaluation volontaire du yuan par la Chine ressurgit régulièrement dans les discussions économiques. Cela fait écho à des périodes passées où des ajustements compétitifs ont eu lieu, notamment suite à des tensions commerciales avec les États-Unis. Mais le contexte semble actuellement moins favorable à une telle action. En effet, la Chine présente un excédent commercial considérable, dépassant les mille milliards de dollars, ce qui est rarement propice à une dépréciation significative de sa monnaie.

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Sur le plan intérieur, les exportations chinoises sont en progression tandis que les importations peinent à suivre, révélant une demande interne fragile. Dans ces circonstances, une diminution marquée du yuan pourrait davantage affaiblir cet équilibre précaire, sans compter les risques avérés d’exode de capitaux que cela entraînerait.

Quel est l’impact des rendements obligataires américains ?

À l’échelle mondiale, les marchés obligataires sont profondément influencés par les évolutions des taux de rendement aux États-Unis. Depuis septembre, ceux-ci connaissent une augmentation notable, compliquant l’environnement financier pour de nombreuses économies. Ce renchérissement influence directement les coûts de financement, accentuant les défis pour les entreprises lourdement endettées ainsi que pour les gouvernements confrontés à des services de la dette accrus. Pour comprendre quelles devises peuvent être plus volatiles dans de telles conditions, vous pouvez en lire plus avec cet article.

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Cette dynamique n’est pas isolée au sein des frontières américaines. Les principales devises impactées par la hausse des rendements obligataires américains :

  • Le dollar américain : continue de se renforcer, avec une surévaluation de 9 % par rapport à ses principaux partenaires commerciaux.
  • L’euro : affecté par la faiblesse relative de l’économie européenne, surtout face à la solidité des rendements américains.
  • Le yen japonais : bénéficie de l’appétit des investisseurs pour des rendements plus attractifs aux États-Unis, ce qui fait baisser sa valeur.
  • Les monnaies des pays émergents : particulièrement vulnérables, ces devises pourraient souffrir du renchérissement des rendements obligataires et des sorties de capitaux.

Performance des grandes paires de devises

Les indices observés récemment montrent une baisse continue de l’EUR/USD, atteignant son point bas sur deux ans dans un environnement de marché relativement calme. Cette tendance s’explique en partie par la faiblesse relative de l’économie européenne comparée aux performances soutenues outre-Atlantique. Par ailleurs, la paire EUR/JPY reste stable autour de seuils critiques, tandis que l’EUR/CAD suit une trajectoire similaire, fluctuant entre deux niveaux bien définis.

La volatilité devrait néanmoins reprendre dans les jours qui viennent alors que les acteurs de marché anticipent plusieurs annonces économiques majeures susceptibles de réajuster leurs positions. Surtout lorsque les données conjoncturelles traduisent des variations parfois brutales, freinées uniquement par la vigilance des banques centrales cherchant à stabiliser l’inflation et à encourager la croissance malgré les vents contraires actuels.

Pressions inflationnistes en zone euro

L’inflation en zone euro, mesurée à fin décembre, reste proche des objectifs fixés par la Banque centrale européenne (BCE) autour de 2,2 %. Toutefois, la récente montée des prix de l’énergie, avec le gaz en tête d’affiche, renforce les inquiétudes liées à un potentiel réchauffement incontrôlé de certains secteurs. Ces hausses sectorielles peuvent rapidement devenir des facteurs perturbateurs affectant les projections de croissance économique.

Dans un tel climat, l’attention portée aux coûts énergétiques prend une importance croissante, surtout face aux tensions géopolitiques pouvant exacerber les déséquilibres précités.

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