Louis IX, roi de France durant le XIIIe siècle, est reconnu pour sa grande piété chrétienne. Cet engagement l’a mené à être canonisé après sa mort, devenant ainsi le seul roi de France à obtenir ce titre de saint. Explorons ici les raisons qui font de lui un modèle de dévotion.
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Une canonisation rapide
Louis IX s’éteint en 1270, alors qu’il menait la huitième croisade en terre d’Afrique du Nord. Dès l’année suivant son trépas, ses proches entament les démarches pour voir son exemplarité chrétienne reconnue. Geoffroy de Beaulieu, son confesseur de longue date et témoin privilégié de sa quête spirituelle, est chargé de compiler un dossier retraçant ses actions louables. Il rapporte minutieusement :
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- les témoignages ;
- les faits marquants ;
- les miracles potentiels.
Ceux-ci sont nécessaires pour construire le dossier de canonisation. Ce dernier arrive jusqu’au pape Boniface VIII, nouvellement élu au siège papal en 1294. Désireux de plaire au nouveau roi de France Philippe le Bel, petit-fils de Louis IX, il accède rapidement à la requête. Moins de 30 ans après le décès du souverain, il est officiellement canonisé lors d’une cérémonie le 4 août 1297. Dès lors, Louis IX est devenu Saint Louis.
Un modèle de piété
La piété de Louis IX était sincère et profonde. Dès son plus jeune âge, il fait preuve d’une dévotion remarquable pour la religion catholique. Il prie avec ferveur à plusieurs reprises quotidiennement, méditant longuement les écritures saintes.
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Louis IX est également un pèlerin infatigable. Il entreprend à de nombreuses reprises le voyage jusqu’aux saints lieux de Jérusalem, afin d’honorer la terre où le Christ a vécu. Ces expériences de pèlerinage ont sans doute renforcé sa foi déjà chevillée au corps.
Sa piété ne se limite pas à la seule prière ou la contemplation. Le roi met un point d’honneur à secourir les plus démunis, concrétisant sa charité chrétienne. Plusieurs fois par jour, il fait asseoir à sa table de nombreux mendiants qu’il nourrit et sert lui-même.
Il se montre particulièrement à l’écoute des lépreux, alors rejetés de la société. Il visite régulièrement l’un d’entre eux à Royaumont, allant jusqu’à lui baiser les mains et le soigner. Cette compassion envers les malheureux était rare pour un souverain.
Un mode de vie ascétique
Son expérience à la croisade où il frôle la mort marque un tournant dans la vie de Louis IX. Revenu en France, il prend pleinement conscience de sa condition de chrétien et de l’exemplarité attendue de sa part.
Désireux d’adopter un train de vie plus vertueux, il opte résolument pour l’ascèse. Ses repas deviennent frugaux, composés d’aliments simples et en quantité réduite. Il bannit les mets raffinés et les apéritifs festifs de sa table. Son lit n’est plus qu’une simple planche de bois, refusant les matelas moelleux.
Soucieux de limiter les dépenses superflues, il sacrifie généreusement une partie de ses revenus au service des plus démunis. Sa charité devient la priorité, avant tout divertissement ou agrément personnel.
Telles sont les raisons pour lesquelles le roi Louis IX de France a été canonisé et considéré comme un saint par l’Église catholique grâce à son engagement religieux.